Saint François de Sales

Eglise Saint-François-de-Sales

Saint François de Sales est un illustre Savoyard de la fin du 16e s. et du début du 17e s., « Docteur de l’Amour divin et de la douceur évangélique ». Il fit grand usage de l’imprimerie dans ses entreprises pastorales, créant ce qu’on peut considérer comme la première presse catholique, ce qui explique qu’il soit devenu le patron des journalistes. Nommé évêque de Genève, la « Rome des Calvinistes », il dut résider à Annecy, d’où il déploya de grands efforts pour ramener les Protestants à l’Église. Il est le fondateur avec sainte Jeanne de Chantal de l’Ordre de la Visitation.

Pour plus de détails sur sa vie et son œuvre, on peut consulter les sites suivants :

 http://www.francoisdesales.com/Saint-Francois-de-Sales.html

https://saint-francois-de-sales.com/saint-francois-de-sales-un-saint-intemporel/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_de_Sales

La paroisse Saint-François-de-Sales a commencé son existence en 1961 dans un simple baraquement comme on en a tant vus dans les années 60, au milieu d’un nouveau quartier alternant les pavillons et les barres de HLM. L’Abbé Samuel Boursin en fut le premier curé, jusqu’en 1968, Jacques Meneux étant son vicaire.

C’est avec lui que l’actuelle église en béton brut de décoffrage et charpente en bois lamellé-collé (qui devra être reprise trois fois) sort de terre en 1966. Elle est l’œuvre de l’architecte M. C. Pomarède. Elle connaîtra (et connaît toujours) des problèmes d’étanchéité de sa toiture… Autant il faut avouer que son aspect extérieur est plutôt austère, voire rebutant (c’est à peine si l’on aperçoit sa façade grise quand on passe devant), autant l’intérieur est accueillant et fonctionnel, avec son double patio et sa chapelle du Saint-Sacrement qui invite à la prière.  Le sol en pente de la nef favorise la visibilité et conduit tout naturellement vers le chœur dont la disposition dissymétrique est assez inhabituelle et met en valeur l’ambon, qui n’est pas qu’un appendice de l’autel mais une véritable « table de la Parole ». D’où sa décision de décentrer l’autel vers la gauche – un autel qui reste cependant bien imposant sur son estrade.

Le Père Jean Baconnet succède à l’Abbé Boursin jusqu’en 1979, secondé par Marcel Bauvineau. C’est ensuite au tour du Père Henri Siloray de servir la paroisse jusqu’à son décès en 1990. En 1988, un clocher vient un peu animer la façade, et c’est une joie pour les enfants de faire sonner les cloches… bien souvent à contretemps. Le Père Joseph Dupas assure l’intérim du P. Siloray jusqu’à la nomination (rentrée 90) du Père Jean-Joseph Foucher qui assure par ailleurs l’aumônerie des Portugais, nombreux à Nantes et dans le quartier. Nous sommes en 1995 et Joseph Fleury prend la suite. À partir de 2002, tout bouge, et le Père Jean-Yves You, nommé curé, reçoit en même temps la charge de mettre en œuvre un « ensemble interparoissial » qui concrétise le rapprochement entamé depuis 1999 avec Sainte-Elisabeth. Les EAP deviennent une EAIP qui se réunit tantôt dans une paroisse, tantôt dans l’autre. Le P. You, secondé par le P. Michel Maindon,  sera le dernier curé de l’une et l’autre paroisse, puisqu’en 2005, Mgr Michel Bonnet, curé de Saint-Donatien, est nommé administrateur, puis en 2009, curé de l’ensemble interparoissial. Il devra donc assurer la charge de trois paroisses, jusqu’à son départ en 2021, avec la coopération de Michel Maindon (en priorité d’abord au service de Sainte-Elisabeth, puis de plus en plus sur les deux églises) et, de 2005 à 2012, par le Père René Brouard (principalement à Saint-François).

L’incendie de la basilique Saint-Donatien et Saint-Rogatien en 2015 aura eu pour conséquence que les paroissiens privés pour plusieurs années de leur église vont trouver refuge et être accueillis à Saint-François, ce qui après tout constituera une expérience providentielle de rapprochement entre deux communautés socialement différentes, plus bourgeoise à « St-Do », plus populaire à Saint-François. Dans le malheur, les uns et les autres apprendront à se connaître, à cohabiter en partageant le temps et l’espace, et bien sûr, une même foi et une même communion. Après l’heureuse réouverture de Saint-Do, plus rien n’est comme avant, et les deux « clochers » partagent désormais (avec Ste-Elisabeth) un avenir commun, dans un unique « ensemble paroissial » confié en 2021 aux prêtres du Chemin-Neuf, par décision de Mgr Percerou.