Sainte Elisabeth de Portugal

Église Sainte-Élisabeth de Portugal

Avant de parler d’une chapelle devenue église paroissiale et maintenant l’un des trois « clochers » de l’ensemble paroissial « DEF », honneur à la sainte dont elle porte le nom !

Élisabeth ou Isabelle (née en 1271), princesse d’Aragon, fut mariée à 12 ans au roi Denis de Portugal, qui ne brilla pas par sa fidélité. Elle fut néanmoins une épouse dévouée, une mère attentive et une reine constamment soucieuse des pauvres. Elle joua un rôle important pour apaiser des conflits politiques et même familiaux, opposant père, fils et petits-fils. Après la mort de son mari, elle se retira à Coïmbre, auprès du couvent des tertiaires franciscaines, soucieuse de réconciliation jusqu’à la fin de sa vie en 1336.

Pour plus d’information sur Sainte Élisabeth, on peut consulter :

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1599/Sainte-Elisabeth-du-Portugal.html

https://sanctoral.com/fr/saints/sainte_elisabeth_de_portugal.html

C’est tout naturellement que l’église devint le point de ralliement de la communauté portugaise de Nantes, qui se souvient encore, pour les plus anciens, du Père Boucher qui avait appris leur langue comme jeune missionnaire au Brésil.

Entre les deux guerres de 1870 et de 1914, Sainte-Élisabeth commence par un patronage dépendant de la paroisse de ce temps-là, celle des saints Rogatien et Donatien, puis une association sportive tournée vers la population ouvrière du quartier (La « Manu » n’est pas loin). Ce sera la Saint-Ro. Depuis 2016, les bâtiments construits à l’époque ont été rasés et ont laissé place à un immeuble d’habitation, et seule la statue de saint Rogatien a survécu, que l’on peut encore apercevoir derrière l’église, gardant l’entrée du presbytère et surveillant les voitures en stationnement.

Monsieur et Madame Biton, qui avaient donné le terrain à la paroisse après la mort de leur fille Élisabeth, à peine âgée de 14 ans, avaient souhaité qu’une chapelle y fût construite : celle-ci est bénite le 4 juillet 1889, jour de la Sainte-Élisabeth (de Portugal, bien sûr). Louis Liberge, passionné de style romano-byzantin, en est l’architecte.

C’est en 1941, sous l’Occupation allemande (la vie continue, y compris la vie de l’Église), sur décision de Mgr Villepelet, que la chapelle Sainte-Élisabeth devient église paroissiale, dont le premier curé est l’Abbé Donatien Jussiaume (+ 2002), qui se consacre à sa paroisse jusqu’à sa retraite en 1968. Son centenaire sera fêté avec beaucoup d’émotion. Auparavant, il avait exercé son ministère dans les paroisses ouvrières de Basse-Indre et de Saint-Nazaire. Il sera le créateur en 1946 de l’école Saint-Joseph, rue d’Allonville. En 1948, la petite église est agrandie et connaît sa dimension actuelle. En 1952, elle est complétée par un presbytère qui permet au curé de loger sur place.

1968 : que de changements ! Le Concile Vatican II et la réforme liturgique sont passés par là. Le Père Robert Barranger succède à l’Abbé Jussiaume jusqu’en 1979, laissant ensuite sa place au Père Albert Boucher, que viendra seconder en 1992, puis lui succéder à sa mort en 1996, le Père Michel Maindon. Mais c’est l’heure des regroupements paroissiaux et Sainte-Élisabeth entame en 1999 son rapprochement avec Saint-François-de-Sales, jusqu’à leur réunion en un « ensemble interparoissial », animé par une équipe commune (EAIP), sous la présidence de son nouveau curé, le Père Jean-Yves You, en 2002, dont le Père Maindon est désormais coopérateur.

Mais les regroupements ne sont pas terminés : les paroisses Sainte-Élisabeth et Saint-François de Sales se rapprochent maintenant de Saint-Donatien. En 2005, suite au départ du Père You, Mgr Michel Bonnet, curé de Saint-Donatien, est nommé administrateur, puis en 2009 curé en titre de l’ensemble interparoissial, jusqu’à son départ en 2021.

Sur plus d’un siècle, la boucle est bouclée, qui réunit maintenant, dans un unique « ensemble paroissial », Saint-Donatien et Sainte-Élisabeth, sans oublier la dernière née : Saint-François de Sales, le tout sous les auspices de la communauté du Chemin neuf. De 1941 à 2021, la paroisse Sainte-Élisabeth aura donc eu une existence assez courte : elle est maintenant l’un des trois « clochers » de l’ensemble paroissial et à ce titre continue de servir la mission de l’Église dans le vaste secteur en plein développement qui va de Saint-Donatien à la « Manu ».