La Toussaint, les vacances et la commémoration de tous les fidèles défunts
Ce titre peut induire à penser que cet édito est un vrai méli-mélo et pourtant l’apparence peut être trompeuse, je laisse au lecteur le soin d’en juger.
Quelqu’un m’a dit : j’aime beaucoup la Toussaint car j’espère qu’un jour ce sera aussi ma fête ! Osons nous l’espérer nous aussi ? Le Seigneur nous a choisis avant la fondation du monde pour que nous soyons saints (Ep 1, 4). Les Béatitudes nous montrent des gens ordinaires qui s’approchent de Jésus de sorte qu’ils puissent écouter et entendre sa parole. De fait, les chrétiens ne sont pas des surhommes. Les saints pas davantage, ou moins encore, puisqu’ils sont les plus humains des humains. Les saints ne sont pas des héros, à la manière des héros de Plutarque. Un héros nous donne l’illusion de dépasser l’humanité, le saint ne la dépasse pas, il l’assume, il s’efforce de la réaliser le mieux possible. Il s’efforce de se rapprocher le plus possible de son modèle, Jésus-Christ, c’est-à-dire de Celui qui fut homme parfait, qui fut homme avec une simplicité parfaite, qui fut homme au point, justement, de déconcerter tous les héros » (G. Bernanos). Il s’agit d’accueillir le Christ au cœur de tout ce qui est notre vie et le suivre, chercher et trouver en tout. Dieu seul peut nous rendre saint. L’Esprit Saint travaille au fond de nos vies pour que nous croyions et aimions en donnant nos vies à la suite du Christ dans le quotidien ordinaire de nos vies. Les vacances peuvent être un bon moment pour s’approcher de Jésus, de son conjoint, de ses enfants etc., pour les écouter, pour les entendre et leur parler. Je vous encourage à approfondir la compréhension de la sainteté à laquelle nous tous nous sommes appelés par la lecture de l’exhortation du pape Gaudete et Exsultate sur la sainteté.
La prière pour tous les fidèles défunts s’enracine dans l’espérance que, par amour, Jésus Christ, mort et ressuscité pour tous est capable de partager définitivement sa vie divine avec chacun qui d’une manière ou d’une autre se tourne vers lui (cf. Jn 6, 37-40).). Nous sommes invités à nous rapprocher de Jésus et des autres afin de garder dans le Christ notre espérance qu’un jour la Toussaint sera aussi notre fête !
P. Sébastian Ostrynski, ccn