L’Esprit Saint vient et crée « l’harmonie dans les différences »

Ce jeudi 12 octobre, 80 serviteurs de la paroisse se sont retrouvés pour davantage se connaître, s’écouter et se former. Nous avons pu implorer le Seigneur pour la terrible actualité sur la terre de Jésus. Plusieurs avaient pu ce même jour se joindre à l’office en silence au centre-ville pour porter devant le Seigneur le cri des familles en deuil, des blessés et des otages de cette guerre.

Dans cette soirée entre serviteurs, nous nous sommes nourris du discours d’ouverture du Pape François pour le synode sur la synodalité qui a commencé ce mois-ci à Rome. Le pape nous encourage, il souligne une espérance immense dans les temps troublés que le monde traverse. Le Saint Esprit est le « protagoniste » de la vie ensemble, c’est lui qui « fait » et inspire l’Église quand elle est rassemblée en un même lieu comme à la Pentecôte. Nous ne sommes pas seuls avec nos idées, nos avis, notre bon sens ou une lutte pour se faire écouter des autres.

Notre communauté paroissiale est aussi comme une Église en synode. Elle peut recevoir du Saint Esprit son orientation et construire un corps vivant. Nous avons compris l’importance de nous rassembler ensemble pour avoir cet espace d’écoute des autres, et surtout d’écoute du Saint Esprit. Nous ne sommes pas un parlement ou le vote des plus nombreux efface celui des minorités, nous ne sommes pas une réunion d’amis pour résoudre des problèmes pastoraux avec nos divers avis. Nous sommes rassemblés pour écouter le « protagoniste » qui a « fait » l’Église. « Le plan de salut des hommes ne peut s’accomplir que par la grâce du Saint Esprit ». Comment ? Quand nous sommes ensemble pour prier et écouter le protagoniste de notre communauté, le Saint Esprit, il vient et crée « l’harmonie dans les différences ».

Le pape souligne ensuite la « tristesse » du Saint Esprit qui vient « des paroles vides, du bavardage, et de la médisance ». Il invite ceux qui sont au synode à dire leur désaccord en face, « à l’intérieur » de la communauté rassemblée et non à l’extérieur ou au journaliste. Car c’est le Saint Esprit qui convoque chacun, et permet cette parole face à face. Il n’agit pas non plus par un simple travail de synthèse de nos idées, mais par « un lien de communion entre des parties dissemblables ». La communauté repart alors avec cette immense grâce, ce « lien de communion » qui fait l’Église et la rend audible et servante de notre humanité.

P. Norbert Rousselle, communauté du Chemin Neuf

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