Prier pour la paix et catholicité

Se rassembler pour prier pour la paix à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens du 18-25 janvier, voilà l’intuition de la soirée de prière à Saint François de Sales le lundi 22 janvier. Nous nous sommes rencontrés de quatre dénominations chrétiennes pour préparer ce temps, catholique, réformée, orthodoxe et évangélique. Être ensemble, prier et écouter la volonté de Dieu pour cette soirée est déjà un avant goût d’unité. Une unité tant désirée par Jésus qui l’a demandée à son Père au soir de sa passion (Jn 17).

Devant la violence des guerres, c’est si important d’être ensemble pour être édifié par la foi de l’autre et intercéder. Jésus, seul, est prince de la Paix ; et il est terriblement urgent de témoigner de cette source. Seul Jésus nous apporte la paix intérieure, seul Jésus peut pacifier nos communautés, et la violence des peuples. On entendra deux témoignages, celui d’un prêtre orthodoxe de Moscou et d’une chrétienne habitant au pied du mur qui sépare Jérusalem et Bethléem.

Par ailleurs, l’initiative de la semaine de prière pour l’unité entre les chrétiens vient de l’Abbé Paul Couturier (1881 – 1953) à Lyon. En 1937, l’Abbé Couturier a fondé le Groupe des Dombes qui est constitué de vingt catholiques et vingt protestants. Ce groupe vient de publier un ouvrage très important : « De toutes les nations . . . » Pour la catholicité des Eglises. La « catholicité » de notre credo ne peut se réduire à l’Église catholique « romaine », ou à un terme géographique, ou à « universelle ». Il nous faut aussi retrouver le sens de la catholicité dans l’histoire, et surtout comprendre la catholicité comme désignant la profondeur et la qualité des liens qui unissent les Églises, comme désignant la totalité de la foi.

La préface annonce la thèse que « l’Église catholique et les Églises de la Réforme forment une seule Église, bien qu’en communion imparfaite ». Il y a une audace qui est un acte de foi : il y a une seule Église qui est et qui témoigne de l’unique Corps du Christ. Cette unique Église est suffisamment une pour porter et susciter la diversité. Autrement dit, le singulier « une seule Église » n’est pas contredit par le pluriel « les Églises ». 

L’annonce de l’Évangile exige que les Églises renoncent à l’esprit de compétition ou de concurrence qui a marqué l’histoire des missions. L’appel est celui de donner le témoignage de la fraternité réconciliée afin d’œuvrer ensemble, dire ensemble la joie de l’Évangile, d’œuvrer ensemble à plus de justice, à préserver l’avenir de notre Terre.

P. Norbert Rousselle, ccn

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