
Merci Pape François !
Cette octave de pâques nous aura laissé un peu orphelins. Orphelins de père, mais pas orphelins de repères. Cher Pape François, tu nous en as laissé des repères.
Et j’ai d’abord envie de me souvenir de celui de la miséricorde, célébrée ce dimanche. Tu nous le disais en 2015 : elle « n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Dieu révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère, qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes par leur fils ». La miséricorde, c’est le cœur ouvert de Dieu pour notre monde et plus précisément ce que dans le monde nous ne savons aimer. Je crois que cette démesure de l’amour miséricordieux dont le pape François nous parlait souvent, était avant tout ancré dans sa propre expérience : « appelé par miséricorde ». Dieu a posé les yeux sur lui, comme Dieu pose les yeux sur nous.
En cette année jubilaire, l’autre balise que je retiens est celle de l’espérance. Quelle parole prophétique cher Pape tu nous as laissé ! « L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente. (…) L’espérance chrétienne ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour du Christ. » Notre monde a besoin d’espérer. Notre pays, notre ville a soif d’espérance. Nous sommes des mendiants de l’espoir. Quel meilleur témoignage que celui de faire de toute l’Église un peuple de pèlerins d’espérance pour dire notre foi ?
Enfin, ce que je garderai sera le visage d’un homme qui a été transformé par la rencontre avec le Ressuscité. Cette rencontre-là ravive la joie, donne l’audace et la force, apprend l’amour des petits, rend la liberté… François, tu nous l’as souvent témoigné, rencontrer Jésus c’est vivre notre meilleure vie.
Merci François pour ces repères. Nous prions pour toi comme tu nous le demandais souvent. Prie pour nous, qui ici continuons à témoigner du Christ et de la « joie de l’Évangile » aux périphéries, et porter la consolation : « frères et sœurs, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! »
Christ ressuscité, qui annonce à tes frères « paix à vous ». Nous avons entendu les derniers mots du pape François comme un appel prophétique pour le monde : « Je voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible ! »
P. Emmanuel