Être un pauvre de Dieu
La résurrection et la Parole de Dieu
Les pauvres sont élevés et les riches sont abaissés, indépendamment de toute moralité dans la parabole de Lazare et du riche. L’être humain attend de l’au-delà une compensation morale et existentielle. L’absence de la notion de péché dans le récit montre une théologie de la compensation du pauvre qui est en tension avec la théologie de la conversion et de ses fruits annoncés par Jean-Baptiste. Dans l’histoire de Lazare et du riche, il n’y a pas de conversion du riche. Il y a pourtant une critique sous-jacente envers le riche aveugle du pauvre à sa porte, ce qui signifie un mauvais usage de sa richesse. S’il est trop tard dans l’au-delà, le pharisien à qui est destiné ce récit est poussé à la conversion dès ici-bas sans se sentir accusé d’abord pour sa richesse.
Le refus d’envoyer un messager ressuscité (v.30) montre que la résurrection n’est pas un argument apologétique pour faire croire ou ne pas croire, mais il est une invitation à ne pas se fermer à cette pauvreté en nous qui est la place pour Dieu et qui nous permet d’accueillir l’autre pauvre à notre porte.
À notre tour demandons la grâce de prier avec Moïse et les prophètes, et que les écritures affermissent notre foi en la résurrection. Dieu nous a créés pour que nous vivions pour toujours avec lui.
Norbert Rousselle, ccn